Formée en 1822 de la réunion des territoires de Bazugues et Monsaurin, la commune à une étendue de 536 ha, le territoire comprend au levant un plateau assez élevé et au couchant une plaine facile à travailler entre l'Ossse et la Bassoues; entre les deux est une haute colline boisée à laquelle ne s'accroche aucune culture.
Quatre sections A. B. C. D. partagent le territoire d'une manière assez artificielle pour l'établissement du cadastre, seule la section H. correspond au territoire de Monsaurin.
Peuplement.
Jusqu'aux environs de l'an mil les terres de Bazugues étaient couvertes de forêts et à peu près inhabitées. Peu à peu les plus accessibles furent déboisées et au XIIe siècle des maisons y furent construites, mais ce sera surtout à partir du XVIe siècle que les terres seront défrichées et cultivées pour nourrir une population toujours plus nombreuse.
L'apogée sera vers le milieu du XIXe siècle et la décadence ira en s'accentuant à partir de 1900. On ne saurait évaluer exactement les populations avant 1800 car on l'a comptait par feux et non par personnes.
En 1836 il y avait 155 habitants.
En 1846 il y avait 180 habitants.
En 1861 il y avait 180 habitants.
En 1901 il y avait 146 habitants
En 1946 il y avait 100 habitants
En 1954 on ne comptait plus que 89 habitants, et bien moins en 1961.
En 2004 Bazugues compte 77 habitants.
Au cours des âges, les familles se sont succédées et les maisons ont vu changer le nom de leur propriétaire soit par vente, héritage ou construction nouvelle.
En 1666 on dénombrait 31 possédants dont les biens étaient d'inégale importance.
Les artisans étaient fort nombreux : charpentiers, forgerons, tuilliers, maçons, tisseurs, tailleurs, serruriers, charrons... On comptait beaucoup de brassiers devenus journaliers et les maisons bourgeoises avaient une nombreuse domesticité.
Pour en revenir au Bazugues d'aujourd'hui, les céréales et l'élevage se partagent l'activité des agriculteurs qui écoulent facilement leurs produits vers les coopératives agricoles de Mirande, Miélan Trie sur Baïse ou Rabastens de Bigorre.
Comme attrait, si l'on traverse le village au sera attiré en bordure de la route départementale de 279 par l'église paroissiale entourée de son cimetière et orné d'un beau clocher lui-même enrichi de quatre clochetons.
Elle fut consacrée le 11 décembre 1550, après sa reconstruction partielle par Mgr Jean Dumas, évêque de Candite, grand vicaire de François III.
La fête locale se déroule le 20 janvier, jour où Saint-Sébastien, patron de la paroisse fut martyrisé à Rome en 288.
On pourra, après avoir visité le barrage de l'Osse se situant en partie sur le territoire communal, par la route n° 510 rejoindre le hameau de Monsaurin à clocher-mur dédié à Saint-Exupère qui fut évêque de Toulouse vers l'an 411.
Jusqu'à la révolution cette annexe dépendait de la commune de Saint-Médard près de Mirande sans qu'on sache pour quelle raison.
Si on veut continuer cette excursion, en descendant vers Saint-Michel par la voix communale n° 6 on découvrira le château de Sanssot.
En raison de son cadre naturel, agréable et reposant, aussi de la gentillesse de ses habitants, Bazugues était convoité par de nombreux visiteurs qui peuvent pratiquer la pêche, l'équitation, les
randonnées pédestres, ainsi que les randonnées vers le plan d'eau du lac de Miélan en partie sur le territoire de la commune.